Novembre bleu, un mois dédié au dépistage des cancers masculins.
Après octobre Rose et la mobilisation en faveur de la lutte contre le cancer du sein, novembre est le mois de la lutte contre le cancer de la prostate et des testicules beaucoup moins médiatisé que d’autres types de cancer mais avec un taux d’incidence tout aussi élevé. Novembre Bleu est donc le mois qui veut inciter les hommes à prendre soin d’eux en se dépistant contre le cancer de la prostate ou des testicules.
Un dépistage individuel est recommandé dès l’âge de 55 ans et jusqu’à 75 ans.
Le cancer de la prostate est notamment le premier cancer masculin, avec plusieurs nouveaux cas enregistrés chaque année. La majorité des cancers de la prostate peuvent cependant être détectés de plus en plus tôt et peuvent être traités pour donner aux patients de meilleures chances de guérison avec moins de séquelles.
Le cancer du testicule ne représente que 1 à 2 % des cancers masculins, mais c’est le cancer le plus fréquent chez les 15-45 ans. Le taux de guérison est élevé avec une guérison dans plus de 90 % des cas.
Comment se fait le dépistage ?
Le dépistage repose sur deux examens médicaux principaux. Le toucher rectal, pratiqué par le médecin généraliste ou urologue permet d’analyser la taille et les contours de la prostate afin de détecter des anomalies. Le prélèvement sanguin, dosage du PSA, substance reconnue par l’organisme comme étrangère et provoquant une réaction immunitaire avec fabrication d’anticorps contre elle. Il est fréquemment réalisé et très utile pour détecter parfois des cancers à un stade tout débutant.
Une anomalie de ces marqueurs pourra conduire à la réalisation d’examens d’imagerie tels que l’échographie prostatique, voire l’IRM prostatique souvent après avis d’un urologue.
Principales caractéristiques du cancer de la prostate.
Ce cancer touche les hommes âgés de plus de 65 ans dans les 2/3 des cas. La plupart des symptômes urinaires chez l’homme (difficultés à uriner, levers nocturnes, envies pressantes) est plutôt liée à une pathologie bénigne extrêmement fréquente : l’hypertrophie bénigne de prostate. La présence de sang dans l’urine ou le sperme peut être un signe d’alerte. En présence de symptômes urinaires, il est donc important de consulter un médecin.
En Côte d’Ivoire, le dépistage se fait au Centre National d’oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) du CHU de Cocody. Il n’est pas systématique. Il dépendra des antécédents notamment familiaux et de la présence ou non de signes urinaires.