Une méningite est une inflation des méninges, les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. Le plus souvent, cette inflation est la manifestation d’une infection par un virus (par exemple celui de la rougeole, des oreillons, de l’herpès ou de la grippe) ou par une bactérie (par exemple, celles responsables de la listériose ou de la tuberculose). Plus rarement (dans moins de 5 % des cas), La méningite peut également être provoquée par un champignon ou un parasite microscopique.
C’est une maladie rare et grave. qui peut survenir à tout âge, et qui touche plus particulièrement les enfants et les adolescents. Devant toute suspicion de méningite, il est donc impératif de consulter rapidement un médecin.
Il existe des méningites non infectieuses liées par exemple à une maladie auto-immune (comme le lupus érythémateux) ou à un cancer métastasé (notamment du poumon ou du sein).
Qui est à risque pour les méningites ?
Certaines personnes ont un risque plus élevé de souffrir d’une méningite : les nourrissons de moins de deux ans, les adolescents et les jeunes adultes jusqu’à l’âge de 24 ans, les personnes âgées ,les personnes des collectivités fermées (pensionnat, caserne, crèche à plein temps) ; les personnes dont le système immunitaire est affaibli (personnes prenant un médicament immunosuppresseur, personnes infectées par le VIH/sida, diabétiques, etc.) , les personnes en contact avec une personne atteinte de méningite, les personnes séjournant dans une région où les épidémies de méningites sont fréquentes , les fumeurs et les personnes exposées à la fumée de cigarette.
Symptômes
La méningite à méningocoques survient généralement dans la première enfance (maximum d’incidence chez les moins d’un an), chez l’adolescent, chez l’adulte jeune (entre 16 et 24 ans). Elle associe un syndrome infectieux (fièvre, maux de tête violents, vomissements) et un syndrome méningé (raideur de la nuque, léthargie, troubles de la conscience, voire coma). Chez le nouveau-né et le nourrisson, ces symptômes sont moins marqués. L’accès brutal de fièvre est parfois accompagné de convulsions ou vomissements. L’apparition de taches hémorragiques sous la peau (purpura), s’étendant progressivement (purpura extensif), est un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique, imposant le traitement antibiotique et l’hospitalisation d’urgence.
Traitement
La gravité et le risque d’évolution rapide des infections à méningocoques imposent la mise en place d’un traitement antibiotique le plus rapidement possible. Le traitement s’effectue par voie intraveineuse et est poursuivi habituellement pendant 4-7 jours.
L’utilisation d’une dose unique de ceftriaxone a été proposée pour le traitement des méningites à méningocoque en Afrique pendant la période épidémique.
La surveillance de la résistance aux antibiotiques est donc primordiale car elle serait dramatique pour la lutte contre les épidémies qui surviennent dans la « ceinture de la méningite ».
Vaccination
Des vaccins conjugués, associant des sucres de capsule bactérienne à une protéine porteuse, confèrent un pouvoir protecteur plus élevé même chez les nourrissons à partir de l’âge de deux mois. Ces vaccins conjugués représentent un grand progrès en comparaison aux vaccins non-conjugués (composés simplement des sucres de capsule bactérienne).
Il existe deux types des vaccins conjugués anti capsulaires :
Les vaccins conjugués monovalents (les vaccins conjugués contre le sérogroupe C et le vaccin conjugué contre le sérogroupe A utilisée en Afrique Sub-Saharienne).
Les vaccins conjugués tétravalents contre les sérogroupes A, C, W et Y.